Numéro du lot :
671

Prix de départ :
200€
vendu 334 €

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Description :
1840 ESCADRE FRANCAISE DANS LA MEDITERRANEE, FORTE DE 11 NAVIRES EN OBSERVATION DES COMBATS DURANT LA SECONDE GUERRE EGYPTO-OTTOMANE (1839-1841) ET OBSERVANT AUSSI LES MOUVEMENTS DE LA FLOTTE ANGLAISE ALLIEE DES TURCS. Lettre de trois pages, datée du 9/10/1840 à bord du Vaisseau Iéna en rade de SALAMINE (île en face du Pirée) et écrite par Léon Proudhon Lieutenant de Vaisseau et qui commandera plus tard le Iéna, navire de guerre armé de 90 canons. Au recto le c.à.d (T13) "Marseille (12) 23/10/1840" + deux entailles de PURIFICATION + la taxe manuscrite "8" + au verso le c.à.d d"arrivée (T13) "Besançon 25/10/40" + le cachet noir "PURIFIE AU LAZARET / MALTE". Texte très intéressant sur cette Campagne Maritime Française : "Au moment de quitter Toulon le 23 du mois dernier je t"ai écrit pour t"annoncer mon départ. Nous avons donc ce jour mëme fait voile pour le Levant, ayant à bord monsieur De Lagrené Ministre chargé des affaires en Grèce. Nous avons eu une traversée assez heureuse et le 6 au soir nous avons mouillé devant le Port du Pirée. Le vaisseau le Scipion avec lequel nous sommes partis de Toulon nous a accompagné pendant douze jours, étant constamment en vue, enfin par suite d"un changement de vent nous avons été plus favorisé que lui et il n"est pas encore arrivé. Toute l"escadre Française composée de onze vaisseaux sous les ordres du Contre-Amiral Hugon est maintenant sauf le Scipion, réunie au mouillage de Salamine. Monsieur Hugon est venu sur le vaisseau Le Triton et doit demain venir prendre possession de notre vaisseau l"Iéna. Voici les bruits qui circulent sur les affaires d"Orient dont nous n"avons pas encore la nouvelle officielle ; peut ëtre ëtes vous déjà mieux informés en France. On dit que les Anglais après avoir canonné la ville de Beyrouth ont opéré un débarquement de troupes anglaises et albanaises envoyées par le Sultan Abbas Pacha gouverneur de la ville. Voyant que peut-ëtre il ne pourrait pas résister, il commença par évacuer la ville en y faisant mettre le feux et se posta avec ses troupes au devant des assiégeants qui furent repoussés vigoureusement. On dit qu"alors les Albanais ont abandonnés les Anglais et se sont rangés sous les ordres de Méhémet Ali. Les Anglais trop inférieurs ont été forcés de rembarquer au plus vite. On prétend qu"ils ont perdus beaucoup de monde....". RARE DOCUMENT DE CETTE CAMPAGNE MILITAIRE PEU CONNUE. TB