| Lot n° 592 CORRESPONDANCE DE 14 LETTRES DATEES DE PARIS entre le 24 Septembre 1870 et le 19 Janvier 1871 AVEC DE NOMBREUX FAITS HISTORIQUES ET TOUTES ECRITES PAR EUGENE CHAPER et adressées à sa femme à Grenoble. Tous ces plis ont voyagé par Ballons mais malheureusement leurs enveloppes d"expédition ne furent pas conservées. Eugène Chaper Militaire, Homme Politique (Député de l"Isère en 1871) et Ingénieur était l"Officier d"Ordonnance du Général Chabaud-Latour qui était le Général du Génie de Paris responsable des fortifications de Paris et de la Défense de la Capitale. Le Général Chabaud-Latour était aussi l"oncle par alliance d"Eugène Chaper, l"expéditeur de cette correspondance. Le Général Chabaud-Latour faisait aussi partie du Comité de la Défense Nationale et dans une lettre du 21 octobre 1870 nous avons l"explication de la PROVENANCE DE TOUTES CES INFORMATIONS HISTORIQUES QUE CONTIENT CETTE CORRESPONDANCE. Eugène Chaper explique que tous les soirs le Général Chabaud-Latour a une réunion avec le Gouverneur de Paris le Général Trochu. Il l"attend dans le Bureau des Aides de Camp du Général Trochu et il y apprend là toutes les nouvelles et avec ce que son oncle a appris de son côté ils font partie des personnes les mieux informées de Paris. Dans ces textes il parle très souvent des différents moyens pour expédier ou recevoir des lettres. Il dit qu"avec un vent d"Ouest violent les Ballons ne peuvent partir car ils seraient dirigés sur l"ennemi. Il dit qu"ils reçoivent des nouvelles par Pigeons et par quelques journaux étrangers qui leur parviennent (lettre du 25/10/1870). Il parle plusieurs fois des cartes réponses avec 4 questions où l"on doit répondre par oui ou par non. Dans la lettre du 2/12/1870 il parle du retour du Passeur GRIMBERT qui revient d"Amiens, et qui a rapporté un paquet de dépëches pour tout l"Etat Major. Dans la lettre du 8/12/1870 il lui donne l"adresse d"un autre Passeur Mr Pelvisain négociant à Rouen. Dans la lettre du 13/12/1870 il lui demande de lui faire parvenir des nouvelles par l"intermédiaire de Mr Ernest Maville 15 cours des Bastions à Genève. Dans cette correspondance il parle aussi de la situation politique dans Paris, des restrictions alimentaires, du moral des Parisiens mis à dure épreuve par le froid, la faim et les bombardements. Il y a aussi une partie des lettres à caractères familiaux. Une grande partie des textes parlent aussi des opérations militaires, avec de nombreux détails historiques sur les différentes batailles qu"il décrit, où il parle de nombreuses pertes humaines. Dans la lettre du 2/12/1870 il dit que les portes de Paris sont fermées à tout le monde sauf aux militaires pour rendre l"espionnage plus difficile. Dans la lettre du 15/12/1870 il dit qu"ils ont fait un échange d"officiers prisonniers et il dit aussi que les Prussiens leur ont envoyé par Pigeons de faux messages dans un mauvais français pour tenter de se faire passer pour le Gouvernement en leur ordonnant de se rendre. Dans les lettres de Janvier 1871 on se rend compte que les combats s"intensifient, avec de nombreux bombardements sur Paris. La dernière lettre datée du 19 et 20 Janvier 1871 a un texte magnifique sur les combats "... je t"écris pendant que 120 mille hommes environ livrent entre le Mont Valérien, Bougival et St Cloud une bataille, probablement la dernière du Siège. Le Général Trochu a pris le commandement en chef de cette armée...". Les trois quarts de la lettre sont consacrés à cette bataille décrite très précisément avec l"emplacement des armées et dans la seconde partie datée du 20 Janvier il dit que cette bataille s"est malheureusement mal finie. Il est joint un petit reçu d"une Livre du Journal "THE TIMES" daté du 14 Janvier 1871 pour 4 insertions dans le Journal. C"était un moyen pour faire parvenir des nouvelles dans Paris. TB
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